Absence d'intérêt pour notre planète ou notre espèce

Même s'ils se sont aperçus de notre présence, les extraterrestres n'ont peut-être pas plus de choses à nous dire que nous n'en avons à dire aux chimpanzés ou aux fourmis. Pire : ils pourraient nous juger impossibles à éduquer et ne pas souhaiter perdre leur temps avec nous.

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D'éventuels extraterrestres, même s'ils sont passés sur la planète, ne lui ont peut-être pas trouvé d'intérêt, et ont continué leur chemin (ou se sont abstenus de toute visite, compte tenu des informations collectées par leurs capteurs). Une civilisation capable de se déplacer entre systèmes solaires de la galaxie ne doit pas avoir de difficultés à s'approvisionner dans des endroits plus riches ou plus pratiques pour elle, ou tout simplement pour synthétiser la matière utile (au lieu de la transporter d'une planète à une autre, au prix d'efforts et surtout d'un délai exorbitant). Tout ce que nous aurions une chance de voir serait de temps à autres quelques routards galactiques égarés.
On peut imaginer enfin que les extraterrestres, s'ils sont passés, l'ont fait avant même l'apparition de notre espèce (ou en tout cas, avant que les premiers humanoïdes ne montrent des signes remarquables d'intelligence), et n'ont pas laissé de traces identifiables lors de leur passage: c'est l'Hypothèse du rendez-vous manqué.

Hypothèse du zoo

Des extraterrestres existeraient bien et s'intéresseraient à notre espèce. Ils pourraient le faire de la même façon que nous nous intéressons aux animaux dans des réserves naturelles, par curiosité scientifique et en cherchant à interagir le moins possible avec eux.

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Les animaux d'un parc naturel ne savent jamais qu'ils sont dans un parc naturel. Et nous ne consacrons pas de ressources à essayer d'enseigner les équations différentielles à des singes bonobos sauvages, nous préférons les laisser vivre de façon traditionnelle. Un développement de cette hypothèse est celle de la quarantaine galactique, une ou plusieurs civilisations extraterrestres attendraient que l'humanité arrive à un certain niveau technologique ou évite l'autodestruction avant de prendre contact avec elle.

Hypothèse de l'apartheid cosmique

L'hypothèse du zoo pourrait aussi n'être qu'une première étape dans le cadre d'une hypothèse plus globale d'un apartheid cosmique. Au lieu de laisser les primates vivre de façon traditionnelle, l'homme lui-même pourrait aussi choisir demain de les guider ainsi dans une évolution contrôlée...

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… destinée à faire naître une nouvelle espèce intelligente semblable à l'espèce humaine, dans des réserves terrestres, ou mieux encore, extraterrestres. Ce thème de la provolution est illustré par des ouvrages de fiction tel que l'œuvre de science-fiction le Cycle de l'Élévation de David Brin.
S'il était seul dans l'univers, la vie intelligente serait ainsi mieux préservée, et l'homme ferait déjà par là œuvre utile. Les moyens dont il dispose actuellement lui permettraient cette entreprise. Sans parler des retombées technologiques considérables de la terraformation d'une planète, les connaissances pouvant être acquises en cette occasion dans le seul domaine des sciences de la vie (conscience, connaissance du cerveau, etc …) pourraient prochainement inciter l'homme à se lancer dans un tel projet cosmique.
Des extra-terrestres beaucoup plus avancés pourraient avoir fait ce choix de nous guider du primate vers l'homme, intervenant par exemple avec des masques humains, par le biais des religions ("apparitions, miracles"), et par des moyens scientifiques et technologiques de télésurveillance et de contrôle que nous commençons à maîtriser. Cette assistance discrète en apartheid cosmique nous aurait permis de nous éveiller à la conscience sans nous transformer en « robots » par une présence trop dominante. Eux-mêmes issus d'une telle évolution, ils auraient formé une civilisation avant l'homme et seraient entre temps devenus des êtres artificiels. « Parents ou tuteurs cosmiques » de l'homme, ils attendraient naturellement de lui qu'il devienne à son tour "parent ou tuteur cosmique" en hominisant lui aussi d'autres primates. Nous leur apporterions par là la preuve d'une conscience réelle acquise et de la réussite de leur propre expérience d'hominisation de notre espèce. S'ils devaient se dévoiler, ils ne le feraient jamais avant une claire démonstration de l'homme à vouloir perpétuer la vie et l'intelligence. Cette hypothèse est apparentée à celle de la fiction La Sentinelle / 2001, l'odyssée de l'espace.

Hypothèse des « grands transparents »

Cette hypothèse relève plus du réalisme fantastique à la mode dans les années 1960 que d'une véritable supposition scientifique : des extraterrestres existeraient, et auraient entrepris de nous aider discrètement à trouver notre propre voie ainsi qu'à nous corriger de nos éventuels dysfonctionnements.

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Nous sommes là à la limite des points de vue scientifique et religieux. L'idée a néanmoins été exploitée par la science-fiction via divers médias populaires (romans, films, BD,…). Hergé lui fait un clin d'œil par exemple sous les traits de Jacques Bergier dans Vol 714 pour Sydney.

Les envahisseurs, feuilleton des années 60

... pour aller plus loin

/ Routards galactiques / / Hypothèse du zoo / / Hergé / / Jacques Bergier /
/ La Sentinelle / 2001, l'odyssée de l'espace /

/ Provolution / Concept de science-fiction : la provolution (contraction d'évolution proactive et traduction de l'anglais provolve), plus connu sous son appellation anglaise d'uplift, est une forme encore fictive d'évolution, popularisée par le cycle de science-fiction de l'Élévation de David Brin, mais que l'on peut faire remonter jusqu'à L'Île du docteur Moreau.
Contrairement à l'évolution naturelle, où les organismes se modifient eux-mêmes au fil du temps, la provolution est une sorte de "xéno-évolution", en ce sens que c'est une espèce qui décide d'améliorer une autre espèce en lui procurant, par exemple, l'intelligence.

/ Terraformation / Concept de science-fiction : la terraformation est un thème classique de la science-fiction, inventé par l'auteur américain Jack Williamson en 1940. Il s'agit d'une science qui étudie la transformation de l'environnement naturel d'une planète, d'un satellite naturel ou d'un autre corps céleste, afin de la rendre habitable en réunissant les conditions d'une vie de type terrestre.