La vie ne s'est développée que sur la Terre

Puisque nous n'avons aucun contact avec une autre civilisation, on peut raisonnablement supposer que notre univers est trop petit pour que la vie intelligente (et potentiellement mobile à l'échelle cosmique) y soit apparue deux fois indépendamment.

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La probabilité qu'une forme de vie avancée puisse se développer ailleurs dans l'univers serait beaucoup plus faible qu'estimée initialement. Ce pourrait être parce que les facteurs permettant de développer la vie sont très nombreux ( partant de la présence des éléments chimiques structurant la vie et d'une source d'énergie allant jusqu'à la présence d'une planète géante telle que Jupiter aspirant les astéroïdes qui, autrement, détruiraient trop rapidement la vie en train de se former, ou celle de la Lune empêchant l'orbite de la Terre d'être instable...). Ce pourrait être aussi parce que, même ces facteurs réunis, les probabilités que les éléments chimiques se combinent pour former de la matière vivante sont si faibles que cet événement ne s'est produit qu'une fois dans toute l'histoire de l'univers, c'est, entre autres, pour tenter de trancher cette question que l'on recherche activement des traces de vie sur Mars et que l'on envisage d'en faire autant sur Europe (satellite de Jupiter), seul autre corps du système solaire, en dehors de la Terre, à posséder de l'eau liquide (avec très probablement aussi Encelade, un satellite de Saturne).

Le principe anthropique semble conforter cet argument : pourquoi observerions-nous un univers de cette taille si la vie avait pu apparaître dans un univers plus petit et donc (sans doute) moins improbable ? Objection possible : notre présence n'arrête pas pour autant l'actuelle expansion de l'Univers. Que pourrait penser une possible civilisation (ne connaissant pas notre existence) dans 4 milliards d'années dans un univers encore plus grand ? Les hommes n'étant plus vivants tomberaient sûrement dans l'anonymat, ce qui pose bien sûr un problème pour les religions anthropocentristes. Réponse possible : l'univers serait plus étendu, mais pas plus grand au sens où il ne contiendrait pas plus de matière après son expansion qu'avant, et donc pas plus de probabilité de donner la vie (voire moins en raison de la réduction du nombre d'étoiles par épuisement de l'hydrogène et de l'extinction des plus anciennes).

La vie n'évolue pas nécessairement vers l'intelligence

L'anthropocentrisme humain tend à considérer le processus évolutif comme un processus linéaire amenant inexorablement vers sa niche écologique : une forme de vie intelligente (et d'autres ajouteront « qui peut vivre en harmonie sans vouloir s'entre-tuer »).

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L'intelligence fait partie des nombreux mécanismes d'adaptation permettant à des espèces de survivre, mais n'est pas pour autant le seul. Les cafards, les rats, les fourmis, les bactéries peuvent survivre dans de bien pires conditions. L'intelligence nous a bien réussi sur notre planète, qui possédait ses conditions spécifiques, mais chaque planète pouvant héberger la vie peut fort bien avoir des espèces dominantes ayant suivi d'autres voies ; d'ailleurs, même sur Terre, les dinosaures ont dominé pendant pratiquement 200 millions d'années sans évoluer vers une espèce capable de développer une civilisation technique.

La vie intelligente est vouée à l'autodestruction avant d'essaimer

Il y a au moins trois scénarios qui peuvent soutenir cette hypothèse:

Le scénario brutal

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L'intelligence est directement liée à l'agressivité, et qu'elle en rend les effets de plus en plus graves. À l'extrême, elle peut s'auto-exterminer, et avec elle une bonne partie des formes vivantes de la planète. C'est le scénario brutal.

Le scénario émotionnel

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La vie animale est régulée et motivée par des systèmes émotionnels (douleur, angoisse, plaisir, etc.), que l'intelligence permet de modifier, court-circuiter. Si on donne à un rat la possibilité d'auto-stimuler ses centres nerveux associés au plaisir, il le fait, et il en meurt. Les drogués donnent un autre exemple similaire, et la façon dont les émotions naturellement associées à la reproduction (plaisir sexuel, émotions familiales) sont maintenant court-circuitées et obtenues sans reproduction (avec chute de la natalité sous le seuil de maintien de la population, dès que les techniques adéquates sont disponibles) est également très éclairante. Inversement, l'intelligence peut donner une angoisse existentielle face à une réalité vertigineuse, conduisant au suicide individuel. La perspective de voir une espèce intelligente disparaître « de bonheur » ou « d'angoisse » n'a rien d'inimaginable. C'est le scénario de la disparition en douceur.

Le scénario technologique

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La troisième est que sur le chemin des avancées technologiques menant à l'essaimage,
il s'en trouve au moins une qui soit incontournable mais mène immanquablement à la perte. Par exemple une dont toute expérimentation a un résultat cataclysmique (vitrification de la planète), ou une très utilisée mais aux effets délétères découverts trop tard (dommages irréversibles sur l'environnement ou l'espèce). Dans ce cas nous serions voués, nous aussi, à provoquer notre perte.

Les avancées technologiques peuvent avoir des effets néfastes. Par exemple une expérimentation qui a un résultat cataclysmique (vitrification de la planète), ou une très utilisée mais aux effets délétères découverts trop tard (dommages irréversibles sur l'environnement ou l'espèce). Dans ce cas nous serions voués, nous aussi, à provoquer notre perte.

... pour aller plus loin

/ Planète géante / / Recherche activement des traces de vie / / Principe anthropique /
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